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ARCHIVES DU SITE HOMOEDU

lundi 6 août 2012, par phil

“Incroyable ! 2h15, c’est le temps que j’ai passé devant votre site pour lire et relire vos textes et dissertations. Conclusion : un très grand bravo !”

Tout d’abord, tout d’abord, félicitations pour votre site qui est très intéressant est fort bien documenté, une vraie mine d’or !


Date :19/04/2001 22:34:50 Paris, Madrid (heure d’été) De :XXXX A :Homoedu

Je me décide enfin à vous écrire, après avoir croisé votre nom trop souvent... je dis trop car c’est la preuve d’une angoisse trop présente en moi. J’ai 23 ans, je suis gay depuis toujours, sorti du placard depuis 5 ans auprès de ma famille, de mes amis, et de quelques stagiaires de l’IUFM. Tout se passe bien, vraiment ! Le problème vient de l’avenir, de mes incertitudes en ce qu’il me réserve. Car j’ai réellement peur, aujourd’hui, de voir débouler dans ma classe la suspicion de parents d’élèves dont je sais quelle force et quelle influence ils peuvent avoir en collectif. Je n’ai qu’une crainte en fait : être assimilé à un pédophile, moi qui travaille avec les enfants. Même si encore célibataire, je ne veux pas non plus vivre caché. Je suis homo, assumé, et je revendique le droit à la vie normale. Alors comment faire ? vaut-il mieux vivre terré en attendant le jour où on saura. Vaut-il mieux tout révéler, quitte à créer le scandale de l’année ou du siècle s’il s’agit d’un petit village ?

Quelles réponses pouvez-vous me donner ?

Bonjour, merci pour l’intérêt porté à Homoedu... et désolé pour cette réponse un peu tardive. Il est très difficile de conseiller avec "une formule en kit", chaque cas est particulier. Cela dépend de votre environnement familial, de l’école et des collègues, de l’environnement professionnel et de vous : votre confiance, votre force personnelle... Vous avez raison de vous assumer dans votre environnement personnel, c’est une vraie force et le soutien de vos proches que vous avez ainsi acquis. Par contre un "coming-out" en milieu professionnel n’est jamais une mince affaire, d’autant qu’il serait régulièrement à refaire chaque année si vous changez régulièrement d’école, et il ne paraît pas vraiment indiqué de dire à chaque rentrée scolaire : "bonjour je m’appelle un tel et je suis gay !" Ca peut étonner et puis vous n’êtes pas seulement gay, votre personnalité est aussi constitutive de mille autre choses que vos collègues découvriront. Dire je suis gay à l’école nécessite d’avoir des "alliés" , des personnes qui puissent agir , vous aider si cette révélation pose des problèmes. Le dire à ses collègues vaut autant que de partager des repas en entendant vos collègues féminines parler de leur week-end avec leur mari ou les petits tracas que leur posent leur gamin. Vous avez le droit de parler, vous aussi, du dernier film que vous êtes allé voir avec... votre petit ami.

Par contre, votre sexualité ne regarde pas les parents d’élèves, vous ne vous intéressez pas à la leur ; et eux mêmes vivent peut-être des pratiques sexuelles proche de la votre (nous avons des témoignages !) ... et cela ne vous regarde pas non plus !

Quoiqu’il advienne, il est essentiel de bien faire comprendre (et même sans vous "révéler") que L’HOMOSEXUALITÉ N’EST PAS LA PEDOPHILIE, QU’ÊTRE GAY N’EST PAS ÊTRE PEDOPHILE !! On a pas le droit de vous assimiler à un pédophile parce que vous êtes gay, cela serait de la calomnie et vous pourriez vous défendre par voie de justice. Vraiment, je vous en prie, ne vous inquiétez pas, soyez vous même ( avec toutefois un style et une tenue discrète : par exemple évitez les piercings, les rainbow flag ou les très grosses boucles d’oreilles voyantes afin de ne pas inquiéter les parents). Ce qui compte pour les parents d’élèves, ce sera votre capacité à bien gérer la classe, à bien transmettre des connaissances aux enfants, à établir une relation de confiance avec eux. Si vos élèves sont satisfaits et heureux de venir en classe, il n’y a pas de doute que les parents seront reconnaissants de votre travail. Et puis pensez au PACS qui a légalisé les couples homosexuels, et les couples d’enseignants homosexuels, qui peuvent désormais muter ensemble. Au fait, accuse t-on le nouveau maire de Paris Bertrand Delanoé d’être un pédophile ? Pédé ou gay : oui, capable de remporter un victoire électorale : absolument, pédophile : non. Les personnages publics comme lui qui ont révélé leur homosexualité offrent des possibilités d’identification très positives...

Bon courage. A+ (tenez nous au courant)


Réflexions

L’homosexualité en milieu professionnel n’est jamais une mince affaire, plus encore en milieu scolaire. L’enseignant homosexuel renonce généralement à la parole ou plutôt à sa parole faite de sa spécificité, de son affectivité, de sa subjectivité, de sa personnalité construite par cet attachement amoureux pour les personnes de même sexe. L’enseignant homosexuel préfère se taire, étouffer ses ressentiments, baisser leurs yeux, voire raser les murs en ruminant un tas de pensées contradictoires. Il bannit certains noms et tous les pronoms bien trop personnels. Le silence des enseignants homosexuels tient d’abord à la fonction. Ils s’adressent à des enfants.

Plus prégnant qu’ ailleurs, les amalgames fâcheux entre homosexualité et pédophilie, la crainte des réactions des parents, des collègues et de la hiérarchie font que l’enseignant homosexuel oublie qu’il est aussi de nos jours un éducateur.

Certes, l’enseignant incarne la norme ; une norme à laquelle ,selon les critères de quelques bien-pensants,les enseignants homosexuels ne participent pas. L’enseignant participe à la formation de l’enfant pour l’intégrer à la société, donc à un ensemble de normes et valeurs sociales communément partagées. Nous autres, enseignants (quelle que soit notre orientation sexuelle) sommes des agents de socialisation de la jeunesse. Nous véhiculons les normes d’une époque. Or, force est de constater que l’homosexualité et la bisexualité ne participent pas de ces normes actuelles. Parfois, la société d’un pays n’étant guère bienveillante à l’égard des “homos”, l’homosexualité devient une anormalité. On se souvient des remous provoqués en 1978 par les propos de la chanteuse américaine Anita Bryant qui avait vitupéré contre les homosexuels et repris les propos du sénateur américain J.Briggs d’un référendum pour inscrire dans la loi de l’Etat de Floride l’exclusion immédiate de tout enseignant se déclarant homosexuel. Les enseignants masculins homosexuels sont souvent victimes des stéréotypes sociaux, des clichés dévalorisants, de rumeurs infâmes. Il converge vers eux nombre de fantasmes sociaux, d’idées toutes faites, de préjugés. Ils intriguent les collègues et les parents d’élèves. Outre l’amalgame entre pédophilie et homosexualité, l’enseignant homosexuel paraît susceptible d’influencer l’élève, de lui présenter une image par trop favorable qui le détourne du "droit chemin". On imagine l’enseignant homosexuel "visibilisé" comme un dangereux objet de promotion d’une pratique sexuelle qui demeure encore honteuse dans de nombreuses familles.

La fréquentation sociale d’homosexuels ne joue en rien dans l’orientation sexuelle à venir. Les pratiques homosexuelles ne sauraient s’aborder sous la contrainte. S’il est des individus curieux, seuls les réel,le,s homo-sexuel,le,s poursuivront une sexualité avec des personnes de même sexe. Il s’agit d’une question de désir et d’homo-érotisme qui relève davantage d’un développement personnel affectif. Des histoires de vie nous apprennent que souvent l’attirance pour des personnes de même sexe apparaît avant l’âge de sept ans, sans que l’enfant n’y mette un nom ou en prenne davantage conscience.

Ces mêmes témoignages nous confient aussi que les idées de détournement ne tiennent pas. Si le jeune adulte se tourne vers des semblables plus âgés, l’explication serait vraisembla-blement à rechercher dans le besoin de retrouver un parent absent dans un contexte de développement affectif se poursuivant. Cela valant quelle que soit la sexualité.

Le rapport pédagogique est un rapport tout à fait particulier qui est fondé sur ce que les psychanalystes appellent un rapport de transfert. On peut schématiquement dire qu’un élève apprend s’il aime son professeur, s’il l’admire et s’il considère que le professeur a une autorité. L’autorité de celui qui sait. Le ressort de l’éducation repose sur la relation.

L’enseignant homosexuel enseigne avec ce qu’il est, c’est-à-dire avec son orientation homo-amoureuse qui est une composante de son individualité parmi d’autres. Elle influence l’interrelation, la relation pédagogique. La psychanalyse nous apprend qu’être enseigné est frustrant, que l’enseigné subi une violence. Il n’y a pas d’emblée une pulsion d’apprentissage. L’envie de savoir naît dans la relation pédagogique, dans la relation avec l’éducateur. Elle s’étaye sur une relation d’admiration, un ressort d’ordre affectif.

Nous savons que le petit enfant apprend aussi à marcher parce qu’il aime ses parents et qu’il souhaite leur faire plaisir. Le professeur a besoin de cet espèce d’amour de la part de l’élève pour enseigner. On peut penser qu’il aura beau faire un cours de maths ou d’histoire très brillant, la plupart des enfants n’assimileront pas les connaissances s’il ne s’est pas établi entre l’élève et le professeur un rapport de l’ordre de la séduction . Naturellement ce sentiment doit être encadré afin d’éviter toute dérive. Il faut des interdits et des limites bien définies, que chaque professeur en ait conscience. Or dans la formation aucune réflexion n’est tenue sur le ressort affectif de l’acte d’enseigner, les bornes à tenir.

Nous souhaiterions que cette dimension étayée par un savoir d’ordre psychanalytique se développe dans toutes les formations initiales et continue des enseignants ; qu’ils soient informés, qu’ils y réfléchissent à partir de leur propre pratique enseignante, que cette formation ait un caractère obligatoire afin de mieux respecter en général les élèves et éviter des comportements adultes déviant de la fonction d’éducateur, des abus sexuels indignes.

La pédophilie est une agression sexuelle qui viole l’enfant et la loi. Elle est une attirance sexuelle pour les enfants pré-pubères. Nous autres, enseignant,e,s homosexuel,le,s - condamnons sévèrement d’éventuels collègues qui profiteraient d’une situation d’enseignement, supérieure à celle de l’élève pour l’abuser. S’il faut prévenir ces malheureuses agressions, il ne s’agit pour autant de désigner les enseignants homosexuels comme des pédophiles-agresseurs sexuels en puissance. Nous condamnons toute affirmation publique du genre : "homosexuel aujourd’hui, demain pédophile". Les enseignants homosexuels sont des professionnels de la pédagogie et d’un savoir et de savoir-faire à transmettre aux élèves dont les vocations et la responsabilité professionnelle sont égales à celles des enseignants hétérosexuels.

Leur orientation amoureuse pour des personnes de même sexe n’interfère dans leur métier. Les chiffres, certes toujours trop fort, présentent que les enseignants agresseurs sexuels d’enfants et d’orientation homosexuelle sont peu nombreux. Il semble que les hommes violés par un autre homme plus âgé ont tendance à reproduire cette forme particulière d’abus. Cela revêt alors une fonction d’exorcisme, une conjuration du malheur vécu antérieurement, puis finalement comme un élément de compensation. Cela vaut aussi pour les violences sexuelles exercées contre les femmes. Notre expérience associative nous amène à penser que les enseignants homosexuels sont souvent plus interpellés par les notions d’éducation sexuelle et de protection de l’enfance. Ils souhaitent que les enfants soient les premiers à se protéger de leurs éventuels agresseurs de leurs éventuels agresseurs grâce à des méthodes éducatives adaptées.

Nous affirmons qu’une éducation au corps dès la maternelle est le moyen le plus sûr pour protéger la jeunesse de toutes agressions. Nous nous réjouissons que la loi du silence soit enfin rompue pourvu que cela débouche sur de nouvelles perspectives éducatives dans le domaine des violences sexuelles. C’est un aspect fondamental pour le respect des valeurs dans notre société qui doit aussi dénoncer à l’avenir les gestes et pratiques incestueuses toujours passées sous le silence et l’enfermement familial et qui souligne un dysfonctionnement de la cellule familiale en péril. Les discours sur les fantasmes de promotion et prophylaxie de l’homosexualité nous paraissent fort peu sérieux et relever de l’intoxication ou d’une homophobie très malsaine pour mieux maintenir dans le silence ce "douloureux problème". Nous condamnons dans cet esprit la clause 28 votée en Grande-Bretagne qui interdit toute discussion ou approche de l’homosexualité dans les établissements scolaires afin d’éviter tout prosélytisme homosexuel..

Les enseignantes lesbiennes sont généralement moins stigmatisés que leurs homologues masculins. Leur invisibilisation sociale est aussi valide dans les établissements scolaires. L’école n’échappe pas à tous les mépris et préjugés de la société en général. Nous savons même, par exemple, que des enseignantes lesbiennes allemandes exerçant en Bade-Wurtemberg s’étant déclarées lesbiennes déplorent que la plupart de leurs collègues font comme si de rien n’était. Elles demeurent toujours invisibles. Leur réelle identité est toujours niée malgré leur "sortie du placard"... Le vécu des éducateurs, éducatrices spécialisé,e,s n’est guère enviable. Plusieurs témoignages, qui nous sont parvenus, ont signalé leur invisibilité, la difficulté d’une parole particulière et libératrice lors de concertation ; où ils peuvent assister, par exemple, à la séparation, par décision de l’équipe de médecins et psychologues, de couples de jeunes handicapés de même sexe.

Pour conclure, provisoirement ce chapitre, nous souscrivons pleinement aux propos de Liliane Sher, enseignante et chercheur à Amsterdam, pour laquelle : “Les enseignants homosexuels pourraient intervenir comme agents libérateurs mais aussi critiques dans le sens scientifique du terme en remettant en cause les idées reçues”. Mais, il leur faudra, auparavant, le temps, les moyens, les facilités d’une émancipation personnelle. Cela passera nécessairement par une opinion publique plus favorable aux homosexuel,le,s , dont les unions seraient légalisées. L’adoption du PACS , ainsi que l’extension des lois Gayssot sur les condamnations pénales des incitations à la haine raciale étendue à la haine homophobe serait pour eux un signal fort, et mobilisateur d’une nouvelle énergie pour inventer de nouveaux outils éducatifs qui pourraient aussi s’appuyer sur ce qui fait loi, telle une assise fondamentale.

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L’altérité en défaut dans les métiers de l’enseignement

samedi 22 janvier 2005

 Quelle est la réalité des profs ou formateurs homosexuel-le-s ? Quelle est leur longue marche vers leur reconnaissance ? Faut-il être "in" ou "out" dans son établissement scolaire ? Auprès des collègues ? Auprès des élèves ? Et vous qu’en pensez-vous ?
 Cela étant cette rubrique présente un ensemble de témoignages et réflexions... A vous de juger !

 Témoignages démultipliés de la ligne d’Aglaé HomoEdu, Paris 1996 à 2001 (collectif)

 Débats démultipliés d’Aglaé HomoEdu, pelouse de Reuilly à Paris, 1977 (collectif)

 Mémoire de Sandrine Pache sur la gestion identitaire des éducateurs gay et lesbiennes

 Extrait du même mémoire de Sandrine Pache..


Voici un échantillon de quelques témoignages reçus par courriel

Je m’appelle Guillaume et j’ai 17 ans. Je suis lycéen,à Deauville. Au mois de janvier, je suis tombé sur un site dans le même état d’esprit que celui-ci. Une étude se basait sur le lien entre le suicide et l’homosexualité. Je l’ai photocopié et je l’ai affiché sur les tableaux de mon lycée, en prenant soins de surligner d’un jaune fluo, trèèèèèèèèès fluo, les mots les plus forts. Le nom de ce tracte est "mort ou vif". De plus ce tract dénonce les dysfonctionnements de l’école. Quelques jours plus tard, ma prof d’économie, qui sait que je suis homo, a su introduire ce difficile problème qu’est l’homosexualité avec un tact que j’ai rarement vu dans ce lycée de ... Elle a été parfaitement objective et les réactions néfastes ( que je me suis pris dans la gueule) ont été cassé pas une majorité écrasante de la classe. Heureuseument ... Même si le temps où je me faisais taper dessus tous les jours en me faisant insulté de "tapette,taffiole,sale pédale" et j’en passe, l’homosexualité reste malheureusement un tabou... Mais si je vous écris, c’est pour vous dire que les choses évoluent et que ceux qui combattent l’homophobie depuis longtemps ne doivent pas perdre espoir. Au contraire. Continuez. Vous venez de sauver une vie ... J’espère que c’est un argument suffisant pour que vous puissiez continuer votre combat, si combat il y a. Bravo pour votre site, j’attends la brochure pour les jeunes et les enseignants avec impatience. Guillaume, Deauville.

Je suis élève en 1ereL dans un grand lycée de banlieue , et je ne compte plus le nombre de fois où les autres élèves emploient des termes tels que "pédé" ou "enculé" . C’est quand même attristant de voir à quel point les gens sont étroits d’esprit . si des profs ont déjà eu des élèves ouvertement gays , pourraient-ils me contacter ou me livrer leurs témoignages. Un très jeune gay

Bonjour, j’ai trouvé votre site par hazard, je suis eleve en terminale eco, a Marseille. Ctte année, mon prof de math etait homo,il ne s’eb cachait pas, sans pour autant l’etaler, mais on sentait qu’il etait en accord avec lui meme. Ca se remarquait a ces manieres, a sa facon de parler, mais en aucuns cas, son homosexualité n’a eu d’insidence sur notre scolarité. On a toujours respecter sa vie privée,et lui notre vie ! Le probleme n’etait pas là ; mais plutot a notre bac ! Biensur, ce sujet est resté inabordé, mais a t on besoin de connaitre la sexualité d’un prof pour apprendre ses cours ? Je ne sais pas si mon temoignage pourra approter quelque chose, mais je voulais simplement dire que homosexualité et enseignement ne sont pas incompatible, que la tolerance dans les ecoles devrait etre la premiere des choses a enseigner.Ainsi, l’annee s’est derouler dans le plus grand respect et dans l’entente.

Bonjour,Je m’appelle François, j’ai 17a. Juste une petite anecdote de lycée, comme vous semblez les apprécier... Mais au paravant une petite biographie...Au collège, en 4ème je crois, je me suis rendu compte que mes fantasme s’orientaient vers la gente masculine. Ma première réaction à été une grande honte de moi-même d’autant plus que mon père est particulièrement homophobe ! Enfin bref, le fait est qu’il y a quelques mois j’ai décidé de "sortir du placard" (même si c’était fait depuis longtemps sur le net, la vie réelle est moins anonyme et plus frustrante) et la plus part de mes amis et des gens de ma classe savent maintenant que je suis homo. Là commence mon anecdote, il y à quelques temps j’ai annoncé la nouvelle à un de mes meilleurs amis qui a fait mine de l’accepter sans problème. Mais la semaine dernière, alors que le lycée faisait passer une feuille de sondage concernant l’adoption chez les homosexuels (il est vrai que j’habite dans une région assez tolérante à ce niveau donc l’initiative du lycée ne m’a pas surpris), cet "ami", tolérant et compréhensif, a écrit en remarque "C’est n’importe quoi, la France est en train de s’enliser, il serait temps de réagir". Je suis moi même contre l’adoption par des couples homosexuels pour des motifs que je n’expliquerais pas ici, mais voici une belle preuve d’hypocrisie. En revanche je suis heureux d’une chose : la tendance s’inverse, ce sont les homophobes qui commencent à se cacher. Alors ayons bon espoir, demain sera certainement un jour meilleur, ne baissons pas les bras. Comme le disait Clémenceau "Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent pas", nous n’avons jamais été aussi prêt de la victoire. Amitiés. François


Voici un échantillon de quelques témoignages reçus par courriel, tranches de vie ou anecdotes, souffrances ou espérances, des paroles d’élèves et étudiants qui nous semblent justes...

Incroyable ! 2h15, c’est le temps que j’ai passé devant votre site pour lire et relire vos textes et dissertations. Conclusion : un très grand bravo ! Félicitations. Pour ma part, j’ai 15 ans j’entre en seconde pour le mois de septembre. Voilà 2 ans que je suis homosexuel (toujours pas de petits copains) . Cette vie est vraiment TRES dur à vivre. Plus les jours passent et plus je me fais traiter de "pédé" ou encore "tapette" ... Je n’arrive plus à compter les soirs où , dans mon lit je pleure , je me remet en question "suis-je vraiment un pédé ?"... Puis vient alors les parents (je vis avec ma mère et mon beau-père) je n’arrête pas de m’imaginer la scène où j’avouerai à ma mère mon homosexualité. Alors pour me consoler et me dire que je ne suis pas tout seul je flâne dans le quartier du marais à Paris ou alors je navigue sur des sites comme le votre. Je tiens vraiment à vous remercier de tout ce que vous m’avez apporter, je vous soutiens de tout mon coeur.Quel boulot ! Pouvez-vous m’aider à amorcer "l’annonce aux parents" ? Merci. Mes salutations.

tout d’abord, tout d’abord, félicitations pour votre site qui est très intéressant est fort bien documenté, une vraie mine d’or ! Plus sérieusement je suis un jeune pédé radical de 24 ans qui en amarres de voir et d’entendre encore aujourd’hui autant de conneries sur l’homosexualité ou simplement la différence, qu’elle soit orientation sexuelle, de genre, apparences,... due à des préjugés institutionnalisés par le gouvernement soit dite en tolérant (en fait lieu des spéculateurs électoralistes). Que je suis quelqu’un d’optimiste, les fois malgré tous en l’humanité et je suis sûr que tous ces préjugés peuvent être combattus et vaincus par la parole et des actions de prévention d’information de l’école, tant sur le plan de la lutte contre l’homophobie que sur le rejet du sexisme et du patriarcat, qui nous amener là où nous sommes aujourd’hui. Mais bon jeune égard... Il suffirait simplement démontrer que les homosexuels : hommes, femmes,bis, trans, policiers,... Sont tous ceux des êtres humains, comme toue la même chose, au fond :ETRE ... Nicolas.

Je suis élève en 1ereL dans un grand lycée de banlieue , et je ne compte plus le nombre de fois où les autres élèves emploient des termes tels que "pédé" ou "enculé" . C’est quand même attristant de voir à quel point les gens sont étroits d’esprit . si des profs ont déjà eu des élèves ouvertement gays , pourraient-ils me contacter ou me livrer leurs témoignages. Un très jeune gay

Bonjour, Je m’appelle François, j’ai 17a. Juste une petite anecdote de lycée, comme vous semblez les apprécier... Mais au paravant une petite biographie... Au collège, en 4ème je crois, je me suis rendu compte que mes fantasme s’orientaient vers la gente masculine. Ma première réaction à été une grande honte de moi-même d’autant plus que mon père est particulièrement homophobe ! Enfin bref, le fait est qu’il y a quelques mois j’ai décidé de "sortir du placard" (même si c’était fait depuis longtemps sur le net, la vie réelle est moins anonyme et plus frustrante) et la plus part de mes amis et des gens de ma classe savent maintenant que je suis homo. Là commence mon anecdote, il y à quelques temps j’ai annoncé la nouvelle à un de mes meilleurs amis qui a fait mine de l’accepter sans problème. Mais la semaine dernière, alors que le lycée faisait passer une feuille de sondage concernant l’adoption chez les homosexuels (il est vrai que j’habite dans une région assez tolérante à ce niveau donc l’initiative du lycée ne m’a pas surpris), cet "ami", tolérant et compréhensif, a écrit en remarque "C’est n’importe quoi, la France est en train de s’enliser, il serait temps de réagir". Je suis moi même contre l’adoption par des couples homosexuels pour des motifs que je n’expliquerais pas ici, mais voici une belle preuve d’hypocrisie. En revanche je suis heureux d’une chose : la tendance s’inverse, ce sont les homophobes qui commencent à se cacher. Alors ayons bon espoir, demain sera certainement un jour meilleur, ne baissons pas les bras. Comme le disait Clémenceau "Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent pas", nous n’avons jamais été aussi prêt de la victoire. Amitiés. François


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