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Quelques vérités sur des idées fausses sur l’immigration

samedi 1er avril 2006, par Andy

 IL Y A DE PLUS EN PLUS D’IMMIGRÉS : ON EST ENVAHI ! FAUX

 Le pourcentage de population immigrée en France est stable depuis vingt ans, et ne représente que 7,4 % de la population totale. Le brassage des populations est très ancien : le "Français de souche" est rare. D’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), un Français sur cinq est fils ou petit-fils d’immigré.

 LA BAISSE DU NIVEAU SCOLAIRE ? FAUX

 Le milieu social de l’enfant joue beaucoup dans la réussite de sa scolarité. Si l’on compare les résultats obtenus par des élèves français et d’origine étrangère issus de milieux comparables (dont les parents jouissent des mêmes diplômes et revenus), les scores sont identiques. Mieux, les collégiens d’origine étrangère redoublent moins que les autres. C’est une affaire de stimulation familiale : parvenus à une bonne situation sociale après avoir trimé dur, les immigrés exigent de leurs enfants un parcours scolaire honorable.

 LES ÉTRANGERS NOUS PRENNENT DES EMPLOIS ? FAUX

 Dès le XIXe siècle, la France fait venir des travailleurs des pays frontaliers pour combler son défiât de main-d’œuvre : en 1881, le premier million est atteint. 1,4 million d’hommes meurent durant la Première Guerre mondiale. Les bras manquent et la France devient le deuxième pays d’immigration après les États-Unis. Crise des années 30, l’immigration est freinée. À partir de 1945, la croissance économique suscite à nouveau le recours massif à la main-d’œuvre étrangère... jusqu’au choc pétrolier de 1973. En 1974, l’immigration économique est suspendue. Les visas d’immigration sont accordés à ceux qui viennent rejoindre parents, enfants ou mari, au titre du "regroupement familial".

 LES ÉTRANGERS COÛTENT CHER À LA COLLECTIVITÉ ? FAUX

 Jusqu’en 1974, les entreprises employaient une main-d’œuvre immigrée qui, pour la France, était "tout bénéfice" : les étrangers acceptaient des salaires et des emplois refusés par les Français. La collectivité nationale n’a rien déboursé pour la scolarité, les soins et les loisirs de leurs jeunes années. Eux, par contre, cotisaient à la Sécurité sociale au bénéfice de tous. D’autre part, les étrangers vont moins souvent à l’hôpital que les "nationaux", et se rendent moins souvent chez le médecin, le chômage ? Les immigrés ont un taux d’activité supérieur au reste de la population, commençant souvent à travailler très jeune (16 ans) ils prennent également leur retraite plus tard (65 ans), et cotisent donc plus longtemps pour la Sécurité sociale.

D’après les Clefs de l’actualité, mars 1998