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A l’école du respect, collège et lycée

jeudi 13 août 2020, par phil

Le respect des opinions, des croyances religieuses ou philosophiques, des orientations sexuelles, des choix et modes de vie... est une forme de justice et de savoir-vivre ensemble avec autrui quel qu’il soit. Il se traduit par un esprit d’ouverture et de dialogue, un désir de rencontre des étrangers à soi-même.

EXERCICE 1

 Cite des exemples d’intolérances vécues dans ton environnement immédiat :

 Cite des exemples d’intolérance dans l’histoire de France et du monde :

 Cite des exemples d’intolérance dans l’actualité contemporaine :


EXERCICE 2

 Comme marque de respect, il y a la politesse : La politesse facilite, fluide, améliore les rapports humains. C’est la clef d’entrée en relation avec autrui. On peut presque tout demander si la politesse est convoquée. La politesse est un devoir social, elle contribue à entretenir de bonnes relations. La politesse s’exprime dans les gestes et dans les attitudes.

 Raye ce qui est incorrect, impoli : parler la bouche pleine -dire des gros mots -dire zut -entrer sans frapper -se mettre pied nu en arrivant chez quelqu’un -s’excuser quand on arrive en retard -interrompre une personne qui parle -traiter de pédé un garçon qui me gène -dire merci -ne pas dire bonjour aux voyageurs dans un wagon de métro -ne pas donner d’argent à un mendiant...

 Poursuis l’exercice en inventant d’autres situations et soumets les à tes camarades de classe.

 Activité pour l’école primaire : construire un jeu de l’oie de l’école primaire ou jouer au jeu des mots tabous : sont-ils polis ou impolis ?


EXERCICE 3

 Comme obligation au respect, il y a la loi : La loi sanctionne les discriminations et rappelle l’égalité de tous. Il y a parfois des oublis étonnant où le monde parlementaire semble à la traine de l’évolution sociale et des attentes des groupes humains.

1-des lois contre le racisme Depuis 1945, des textes internationaux interdisent toutes les discriminations liés aux origines et aux croyances religieuses. Ils invitent les Etats à combattre le racisme. En France, les comportements racistes sont des infractions à la loi. Depuis 1972, des lois punissent les actes racistes comme les injures, le refus de louer ou de vendre un logement à une personne étrangère, le refus d’embaucher... Article 7 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948) : "Tous sont égaux devant la loi et ont droit, sans distinction, à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination".

2-des lois contre le sexisme Des textes internationaux dénoncent le sexisme. En France depuis le début des années 1980, des lois ont été votées pour protéger les femmes de la discrimination. Elles imposent l’égalité professionnelle entre des hommes et les femmes. Elles sanctionnent les violences subies : maltraitance de la part du conjoint, harcèlement au travail. La loi sur la parité du 6 juin 2000 impose autant de femmes que d’hommes sur les listes de candidats à une élection. Mais ces lois ne sont pas toujours respectées... La loi Roudy du 13 juillet 1983 affirme le principe de non-discrimination, selon le sexe au travail. Elle oblige les entreprises à publier un rapport annuel sur la situation comparée des hommes et des femmes.

3-des lois contre l’homophobie C’est en 1982 que l’homosexualité fut dépénalisée en France. Un amendement a été rejeté au parlement français en 2003 pour condamner les actes et propos homophobes. Alors que le Traité européen d’Amsterdam recommande la protection et le respect des personnes homosexuelles. C’est en 1972 que George Weinberg utilise l’expression anglaise "homophobia" pour la première fois pour en décrire les origines. Puis le mot "homophobie" apparaît en France en 1977 sous la plume de Claude Courouve. La naissance de ce mot constitue la prise de conscience des lesbiennes et des gays de la légitimité du respect de leurs droits constituant l’émergence d’une nouvelle vision de l’homosexualité dont sa condamnation devient l’objet d’études scientifiques.

Mais si la justice peut sanctionner, cela n’efface pas pour autant ni le racisme, ni le sexisme. Des injustices criantes sont subies par les femmes dans le domaine professionnel avec des salaires nettement inférieurs à ceux des hommes. Sans compter du peu de parité en matière de représentation politique et partage des tâches domestiques et éducatives dans les foyers. Des femmes sont encore victimes de la violence masculine. En France, chaque année une femme sur dix est maltraitée. De jeunes beurs se voient encore interdire l’entrée dans des night-clubs ou certains établissements au motif qu’ils sont ce qu’ils sont. Au regard de la couleur de peau, on peut refuser un bien ou un service ou refuser une embauche à une personne. Les jeunes homosexuels sont souvent victimes de brimades dans leurs quartiers ou établissements scolaires de la part de camarades qui n’hésitent pas à les insulter ou à les frapper.


 Comme apprentissage du respect, il y a les rencontres et les livres. Les exclusions racistes, sexistes ou homophobes sont des faits sociaux auxquels il convient de réfléchir pour inventer des moyens de les combattre. Pour ce faire, des livres, des articles, des documentaires sont autant d’éléments pour dialoguer ensemble et faire avancer l’humanité.
 Car si la loi empêche le pire, elle ne peut profondément agir sur les mentalités. Il faut pouvoir s’autoriser à se dire : "ce que je pense n’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux à penser, allons à la rencontre des autres, des pensée d’autrui... pour voir... et qui sait revoir mes opinions". Il importe de savoir agir sur ses croyances. Bachelard ne disait-il pas : il n’y a de sciences que le dos tourné aux croyances !


EXERCICE 4

Citez des cas exemplaires de discriminations sexistes, homophobes et racistes relatées dans la presse. Faire une recherche bibliographique sur ces trois thèmes. Rechercher les définitions des termes suivants : harcèlement ; infraction, parité, racisme, sexisme, homophobie. Tentez de repérer ses valeurs personnelles : écrire sur une page divisée en deux ce qui est bien pour moi, ce qui est mal...
... puis lancer une discussion pour comparer les valeurs des uns et des autres...


Conclusions :

La dignité humaine provient de la raison. La raison permet de voir et de juger juste, à bon escient. La raison permet de choisir, de donner un but à l’activité, de comprendre le monde. C’est la raison qui permet à l’homme de résister à ses instincts de peur, de cruauté, de paresse... La raison est le meilleur agent pour devenr un être libre, vraiment maître de soi... à condition de raisonner. C’est-à-dire de réfléchir, de débattre, de prendre connaissance... Le sentiment de dignité conduit à se respecter et à respecter la personne humaine dans son semblable. Nous pouvons être digne dans n’importe quelle situation. Il ne faut jamais porter atteinte à la dignité d’un autre. Savoir respecter, être digne... sont les noblesses de l’âme.

A lire :

L’homme et la bête de L. Martin-Chauffier A lire : "Black Boy" de Richard Wright ( Folio). A lire : Moi, déporté homosexuel de Pierre Steel Et réfléchir en quoi la dignité des protagonistes a été bafoué et en quoi le/les bourreaux ou harceleurs ont été indignes ? Texte sur deux pages pour le collège.

Prolongation : Opération du Ministère de l’Education Nationale "le respect à l’école", un programme contre les intolérances et les violences scolaires. Pour y participer, voir www.eduscol.gouv.fr