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We Want Sex Equality

jeudi 7 août 2014, par Andy

Réjouissante comédie sociale anglaise, We Want Sex Equality raconte comment, en 1968, une poignée d’ouvrières acquit la parité salariale. Une histoire vraie.

 Avant. En 1968, l’usine Ford de Dagenham (Grande-Bretagne) employait 55 000 personnes, dont 187 femmes. 183 d’entre elles sont couturières, chargées d’assembler des revêtements de siège de voitures. Mais Ford les paie 15 % de moins qu’un salarié masculin. Afin d’être reclassées, elles se mettent en grève. Puis revendiquent la parité salariale. Au siège américain de Ford, on sourit. Jusqu’au jour où l’assemblage des voitures est bloqué. En trois semaines, l’entreprise perd 8 millions de livres et menace de délocaliser. Le Premier ministre, Harold Wilson, charge Barbara Castle, secrétaire d’Etat à l’Emploi et à la Productivité, de régler le problème. Ce qu’elle fera en recevant huit grévistes, à qui elle promet de légiférer. En 1970, l’Equal Pay Act contraint les employeurs à rémunérer également hommes et femmes.

 Après. Plutôt que de jouer la carte du réalisme pur et dur, We Want Sex Equality surfe sur la comédie sociale, dont les Britanniques ont le secret. Dans les faits, les grandes lignes sont respectées. Mais si Barbara Castle et Harold Wilson sont bien là, les autres noms ont été changés et l’héroïne, Rita O’Grady, à la tête du mouvement à cause d’une langue bien pendue, n’existe pas. Son personnage a été imaginé à partir de divers témoignages d’authentiques grévistes de l’époque. Lesquelles, présentes au générique de fin, ont déclaré, dans le quotidien The Independent, que le film était proche de la réalité, à une exception près. Au début, on les découvre derrière leurs machines en tenue plus que légère à cause de la chaleur, étouffante dans l’atelier. "C’était absolument interdit, et quand bien même, nous aurions eu trop de fierté pour nous habiller ainsi", rappelle une ouvrière retraitée. Mais quand la légende est plus belle que la réalité...