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Mesure d’attitudes en matière de sexisme, d’homophobie et de transphobie

dimanche 8 juin 2014, par Lionel 3

Les hommes homosexuels et bisexuels, les femmes lesbiennes et bisexuelles, ainsi que les personnes transgenres représentent des minorités de sexe, de genre et d’orientation sexuelle qui sont confrontées dans une large mesure à une stigmatisation sexuelle dans notre société. Ces derniers temps, les délits de violence à l’égard des femmes et des lesbigays sont fortement médiatisés et sont inscrits à l’agenda politique. Qui plus est, les attitudes à l’égard des femmes, des lesbigays et des personnes transgenres font l’objet de recherches internationales ces dernières décennies. Jusqu’à présent, on disposait de peu de données empiriques relatives à l’attitude de la population belge en ce qui concerne le sexisme, l’homophobie et la transphobie. À la demande du Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale pour l’égalité des chances Bruno De Lille, du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme et de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, une mesure d’attitude a été réalisée en 2013 auprès de la population belge âgée de 16 ans et plus. Le groupe de recherche « Burgerschap, Gelijkheid en Diversiteit » de l’Université d’Anvers a réalisé en collaboration avec l’Observatoire du sida et des sexualités de l’Université Saint-Louis à Bruxelles, l’enquête de courte durée « Beyond the box ». La question de recherche était la suivante : que pensent les hommes et les femmes, lesbigays et hétérosexuels, cisgenres et transgenres de thèmes comme le sexisme, l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, comment les ressentent-ils et comment y réagissent-ils ? Étant donné la question de recherche, de très nombreux sujets (sexisme, homophobie1 et transphobie) ont été abordés simultanément à travers un seul questionnaire. La position du répondant en termes d’identité de genre et d’orientation sexuelle a également été investiguée de manière détaillée et prise en compte dans les analyses. En raison du délai prévu pour cette recherche, le sondage a eu lieu sous la forme d’une enquête en ligne anonyme. Cette approche, dictée par le choix de faire intervenir suffisamment de personnes transgenres et lesbigays dans cette étude, présente l’avantage que les résultats fournissent des informations très détaillées et nuancées, et constitue ainsi une contribution scientifique aux travaux de référence existants. Le désavantage de cette approche réside dans le fait que les résultats ne peuvent pas être considérés comme représentatifs de la population belge. Enfin, malgré la longueur de cette enquête approfondie et son degré de difficulté, 5624 répondants habitant en Belgique ont rempli le questionnaire dans son intégralité. Ce document de synthèse présente brièvement le contexte scientifique, la méthodologie et les résultats de cette mesure d’attitudes. Ses conclusions apportent de nouveaux renseignements susceptibles d’intéresser les chercheurs, les décideurs politiques et toute personne intéressée par la thématique. Pour de plus amples informations relatives à l’étude et à son contexte, nous renvoyons le lecteur à la version intégrale du rapport de recherche, qui peut être consulté gratuitement sur www.beyondthebox.be (en néerlandais) et sur les sites web des commanditaires et promoteurs.


Voir en ligne : Télécharger en format pdf le rapport d’étude