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Jéremy, Kevin, Claire et les autres...

mardi 7 août 2007, par Andy

 Jeremy, 21 ans : « Voilà 2 ans que je suis homosexuel. Cette vie est vraiment TRES dure à vivre. Plus les jours passent et plus je me fais traiter de « pédé » ou encore « tapette » ... Je n’arrive plus à compter les soirs où , dans mon lit je pleure, je me remets en question « suis-je vraiment un pédé ? » (...) « Elève en 1ere L dans un grand lycée de banlieue, je ne compte plus le nombre de fois où les autres élèves emploient des termes tels que « pédé » ou « enculé » . (…) « Même si le temps est loin où je me faisais taper dessus tous les jours en me faisant insulter de « tapette, taffiole, sale pédale » et j’en passe, l’homosexualité reste malheureusement un tabou... »

 Julien, 18 ans : « Il m’est arrivé à plusieurs reprises de recevoir les remarques de personnes inconnues ou alors très proches et qui même si l’on fait semblant de les entendre nous blessent un petit peu. Je trouve ça génial comme idée de montrer l’homosexualité à l’école dès le plus jeune âge et je pense que c’est LA solution qui fera disparaître « tous » les prépensés et les idées préconçues que les gens peuvent avoir aujourd’hui »

 « Moi-même, je suis jeune et j’ai souffert au collège et au début du lycée d’une absence d’images positives d’homosexuels. J’aurais aimé savoir que Léonard de Vinci était homosexuel, ce qui serait rassurant et permettrait d’avoir un modèle tant dans le domaine scientifique dans le domaine artistique. Au lieu de cela, l’éducation scolaire actuelle nous fait volontairement ignorer que des homosexuels ont fait des choses intéressantes, et il ne faut plus que ça dure. C’est bien à l’adolescence que les jeunes ont besoin de modèles positifs sous peine de devenir complètement indifférents à ce qui nous entoure et pire, comme j’ai failli le faire à mettre sa vie en l’air puisque l’absence de modèles ne permet pas de se projeter dans l’avenir et on se dit que l’on est seul au monde. C’est pour éviter que d’autres jeunes fassent encore n’importe quoi qu’il est impératif de parler d’homosexualités dans le programme scolaire, dans les matières telles que les langues, les sciences de la vie et de la terre, le français, l’histoire et l’éducation civique. Le but de l’éducation nationale n’est-il pas de préparer tout jeune à entrer dans la vie active et non d’entraver certains qui ont certainement beaucoup de choses à dire d’intéressant tant au point de vue scientifique et littéraire ? Mais il faut agir le plus vite possible et faire part de ces projets de plus vite possible au ministère de l’éducation nationale car qui sait quel drame un enfant peut encore commettre tant que l’on ne fait rien. (…) il est important d’apporter à l’école une autre image des homosexuels qui sont capables d’aimer mais aussi d’améliorer la société. » un jeune internaute.

 « Je pense que les personnes ayant une orientation sexuelle différente la majorité des gens ne sont en sécurité nulle part car les critiques ou autres fusent quel que soit l’endroit. Je pense que cela vient énormément du manque d’information » Paule, dix-sept ans.

 « Il convient, dès le plus jeune âge, d’expliquer l’homosexualité pour que cette sexualité soit dès le départ au même niveau que l’hétérosexualité où la bisexualité. C’est un devoir en tant que citoyen de lutter contre toute forme de discriminations. » Gaël, dix-huit ans.

 « La plupart des jeunes homosexuels se camouflent, mais une fois qu’ils révèlent ce qu’ils sont vraiment on ne peut pas dire qu’ils soient en sécurité, les insultes fusent et c’est lamentable. Le programme scolaire et le personnel enseignant pourrait aider à faire comprendre que l’homosexualité n’a rien de mauvais, que ce n’est pas une tare, et pourrait aider à faire prendre conscience du fait que même sans être homophobe, une personne qui en traite une autre de pédé, c’est très blessant pour quelqu’un d’homo, de savoir que son orientation sexuelle est une insulte. » Virginie, dix-sept ans.

 « Les insultes sont si fréquentes que la plupart des gens ne le disent en pensant mal. Beaucoup de jeunes s’insultent de cette manière mais jamais je n’ai entendu un homosexuel ou présumé homosexuel se faire traiter de pédé et si c’était le cas, je ne sais vraiment pas comment je réagirais ! Je pense qu’un gay, une lesbienne ou un bisexuel peut très bien se sentir en sécurité dans mon lycée, mais tout dépend de son entourage. Car je pense que c’est en partie grâce à son entourage qu’on s’épanouit. » Muriel, 16 ans.

 « C’est pas facile de le déclarer au monde sauf si on est vraiment les pédés qui ne craignent pas le regard des autres, pour moi la solution c’est justement d’en parler. » Omar, 17 ans.

 « Il faudrait faire remarquer à la personne qui a lâché ce genre de mots (une insulte homophobe) qu’il serait mieux de se dispenser d’envoyer des paroles en l’air alors que probablement lui aussi a ressenti à un moment ou un autre une certaine homosexualité » Jean.

 « Aujourd’hui que l’une des homosexuel, le, s ne sont pas en sécurité dans le monde éducatif. Pourquoi ? Eh bien parce que l’homosexualité est passée sous silence dans ces lieux la même si il y a des changements, c’est encore bon. Ce qui est intéressant, c’est de présenter l’homosexualité au collège dans le but d’enlever la mauvaise image. Maintenant, on trouve quand même des gens plus compréhensifs à l’écart de l’homosexualité, mais il faut tout de même faire très attention. » Steven, dix-sept ans.

 « Je pense que dans mon école les gays sont un peu trop discriminés par certains élèves mais une sensibilisation ne changerait pas leur mentalité, j’en suis presque sûre. », Stéphane, quinze ans, Liège Belgique.

 « Je suis homosexuel et on est comme on est. Non, je ne me sens pas en sécurité dans mon école, pas du tout car on se fait insulter de tous les cotés. Il faudrait organiser un comité de soutien. » Éric, 19 ans.

 « Il faut que la société évolue avec ses préjugés, il ne faut plus que ce soit un tabou car ceci n’est pas une maladie au contraire, cela permettrait à de nombreuses personnes de pouvoir s’affirmer et non se cacher des autres car, on peut subir bien des choses et être malheureux parfois si on se l’avoue pas soi-même ou aux autres. » Béatrice, 16 ans.

 « Témoin d’une insulte, je suis intervenu car pour moi, ce vocabulaire ne doit pas être employé en tant qu’insulte. Ce vocabulaire désigne une façon de vivre, une sexualité mais il ne devrait pas être utilisé car je trouve ces termes péjoratifs. Je pense que les personnes ayant une orientation sexuelle différente de la majorité des gens ne sont en sécurité nulle part car les critiques ou autres fusent quel que soit l’endroit. Je pense que cela vient énormément du manque d’information. » Clotilde, dix-sept ans.

 « Je pense qu’il y a manque évident d’information sur l’homosexualité et même sur la sexualité en général. Lorsqu’elle est abordée, c’est d’un point de vue presque mécanique, biologique, voire négatifs (intervention sur les MST). Les mentalités ne changeront que lorsque que l’on saura ce qu’est l’homosexualité et qui pourrait être homosexuel. Il faut témoigner monde de la souffrance des homosexuels et que leur sexualité est totalement imposée et non choisie. » Paul, 16 ans.

 « Je pense que personne n’étant pas normale pour la société telle que les homo ou bisexuels ne se sentent ni en sécurité, ni très bien dans leur peau car ils doivent faire face à une société qui ont l’instant, je trouve, n’est pas aussi tolérante que l’on pense. Il manque d’information sur ce sujet : cela peut avoir des conséquences plus ou moins graves qui partent de l’isolement partiel jusqu’à l’isolement total et dans des cas extrêmes, des suicides. » Richard, 18 ans.

 « Je pense qu’il faut parler de l’homosexualité car cela existe et qu’il est temps de mettre le sujet une bonne fois pour toutes sur la table. Cependant il ne faut pas en faire un culte et laisser chacun vivre librement sa sexualité. Cela ne peut être fait qu’après acceptation de soir et des autres. Dans mon lycée, il y a de nombreux homos ou bisexuels, nous nous connaissons mais nous ne restons pas un comité restreint. Certaines personnes paraissent surprises quand on leur parle de notre sexualité, d’autres s’en fiche dans le bon sens, c’est-à-dire que pour eux, ce n’est pas quelque chose d’anormal ni de gênant. Tout se passe plutôt bien pour moi, pratiquement tous les gens, laisse aller que je côtoie savent que je suis bisexuelle. Je suis heureuse et épanouie dans ma sexualité ! » Eve, 17 ans.

 « Devant une insulte homophobe, je suis intervenu si cela peut blesser la personne et si c’était utilisé comme une insulte directe et non pas un terme générique. Si c’est utilisé comme terme générique, je n’interviens pas. Car la personne ne comprendrait pas pourquoi ne pas dire enculé mais merde par exemple. » Kévin, 18 ans.

 « En tant que bisexuelle, je peux affirmer que le milieu scolaire est peu propice à l’épanouissement d’une personne homo ou bisexuelle, j’ai été personnellement victime de railleries insupportables de la part de mes pairs (mais aussi de mes parents) durant la période où je commençais à m’affirmer dans mon identité homosexuelle. J’en subis actuellement encore les conséquences (manque de confiance en soi, peur du regard des autres, et surtout difficulté pour moi à vivre des relations homosexuelles) peut-être faudrait-il apporter plus d’informations dans les établissements scolaires au sujet des différentes orientations sexuelles possibles mais aussi sensibiliser les jeunes sur la difficulté à s’accepter lorsqu’on ne correspond pas exactement à la norme établie. Cela doit passer par le milieu scolaire, par le biais de certains cours comme l’éducation civique, par exemple, et par le milieu familial. » Myriam, 19 ans.

 « Il est inacceptable d’insulter quelqu’un qu’il soit homosexuel ou pas en le traitant homosexuel. L’homosexualité ne devrait pas être une insulte ! » Un homosexuel ne peut pas se sentir à l’aise dans mon école. On ne peut rien faire cesser échanger leur mentalité dite banlieue, mais si seulement si c’était possible... »

 « je pense que dans les lycées et collèges, on parle pas assez de l’homosexualité et c’est pour cela que beaucoup de gays ou lesbiennes ne veuillent pas afficher en publique de peur d’avoir des remarques. Moi, je trouve cela insultant car tout le monde est libre. » Marlène,17 ans.

 « les jeunes homosexuels ne peuvent pas se sentir en sécurité parce que les mentalités n’ont pas beaucoup changé depuis quelques années, parce qu’il est impossible d’attendre que tout le monde soit mature et ouvert d’esprit. Il faut ne pas les montrer du doigt, ni les considérer autrement que ce qu’ils sont c’est-à-dire des étudiants normaux. On ne cache que les préférences sexuelles des auteurs littéraires, ni leur démarches afin d’avoir plus d’acceptation, ne plus les passer sous silence. » Elodie, 18 ans.

 « Se sentir en sécurité à l’école est dur pour un jeune gay, pour une seule et bonne raison : le manque de repères auxquels se raccrocher, l’absence d’un filet de secours si tout dérape lors d’un coming out prématuré. C’est pourquoi, étant majeur dans maintenant cinq jours, je me renseigne afin de monter une association qui permette de prévenir les suicides chez les adolescents homosexuels et bisexuels et de jouer le rôle de filet de secours permettant de prendre en charge chaque adolescent qui le souhaite. » Alain, 17 ans.

 « Ces termes sont inculqués par l’environnement sociétal, ils sont à la bouche d’innombrables personnes, souvent jeunes et qui ne connaissent parfois même pas la signification de leurs propres jurons. Il faut alors les expliquer pour faire comprendre que ces termes ne sont pas appropriés et sont ultra homophobe, maladie cousine du racisme. Surtout lorsque ces remarques sont tenues par des adultes, cela paraît tellement immature et grotesque. Cela dépend également du ton employé, de la manière de dire ces mots, parfois plus offensante que les seuls mots. Il est facile de comprendre l’abstention de certains gays lorsqu’ils entendent ce type de remarques car dans ce cas on peut penser que l’autre fera l’amalgame : si je défends une cause, j’y appartient donc. Et fait ici la peur du coming out si le terme est approprié. Surtout lorsque les propos concernés sont tenus dans le foyer familial. » Yoann, 20 ans.

 « Je n’ai jamais été personnellement agressé, mais je crois que de manière subtile, j’ai senti que si je me permettais d’être qui je suis ou de m’exprimer, je risquais fort de ne pas être accepté ! Ce n’est que maintenant que je prend conscience à quel point je me suis jamais permis d’être qui s’était réellement, à quel point j’en ai souffert. Malgré que j’ai mis ma famille au courant très vite, à l’âge de quinze ans et que cela fut bien accepté. J’ai perdu tous mes amis de l’époque et d’un autre côté, j’était trop mal pour me permettre de découvrir de nouvelles amitiés dans le milieu gay. J’avais très peur de me rendre dans ce milieu est toujours aujourd’hui je me permets pas d’être et de vivre pleinement mes envies ; la période de quinze à vingt ans fut très dur : sentiment de solitude et tristesse constante, tentative de suicide. » François, 29 ans.