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Un précurseur au Québec : le GRIS

samedi 12 août 2000, par Andy

Le Groupe de recherche d’information sociale gaie et lesbienne ( le GRIS ) organise au Québec dans les établissements scolaires des rencontres avec des gais et des lesbiennes. Elles s’inscrivent dans le cours obligatoire de sexologie. Un voici un témoignage -reportage. Par Denis Dantel Boullé, extraits d’un article paru dans "Fugees" (revue québécoise) en Février 1998.

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 La partie théorique ayant été abordée précédemment par l’enseignante, on passe à une partie plus pratique en parlant directement a des gais et des lesbiennes. Qu’est-ce qui vous attire plus chez un homme ? Est-ce que ça se voit, l’homosexualité ? Comment reconnait-on un gai ou une lesbienne ? qui fait l’homme, qui fait la femme dans un couple de même sexe ? Bref ,des questions de base sur une conception encore stéréotypée des comportements. Devant ces questions qui feraient bondir plus d’un gai ou d’une lesbienne, l’attitude éminemment décontractées des intervenants.
 Nathalie et Frédéric n’en sont pas a leur première salle de classe. Quant à Joseph, nouvellement intégré à l’équipe, il essuie son baptême du feu. Ils ne sont pas là pour dispenser un cours, ni théoriser sur la discrimination ou sur le fait gai. Non, ils avancent seulement leur expérience. Comment ils ont découvert leur homosexualité, comment ils ont commencé à la vivre, comment ils ont dû négocier leur sortie du placard avec leur entourage familial, scolaire, professionnel, avec leurs ami(e)s. Sans honte, sans faux fuyant, ils se prêtent à l’exploration de leur intimité. Ils sont prêts même parler de leurs pratiques sexuelles si le besoin s’en manifeste par une question des étudiant(e)s. Et le tout avec humour, ce qui ne gâte rien.
 Plus atmosphère se détend dans la salle, plus les questions tournent autour du sexe. D’une part parce qu’on transgresse une zone encore tabou pour beaucoup, d’autre part parce que rares sont les hétérosexuels qui racontent la façon dont ils « baisent » en face d’un groupe d’étudiant(e)s.
 Pour la professeure, si l’évolution ne se fait pas sentir par les questions posées par les élèves, elle note que ceux-ci n’adhèrent plus aux clichés sur les gais et les lesbiennes comme dans les années précédentes. Pour elle, les étudiant(e)s veulent vérifier comment les premiers intéressés, les gais et les lesbiennes, répondent à ces clichés. Cependant, on ne peut que constater combien l’information qui touche à la sexualité en général reste faible, aussi bien au niveau de la famille que de l’école. Toujours selon cette professeure, les jeunes sont tout aussi démunis devant l’apparition de leur propre sexualité - toute orientation confondue- que l’étaient les jeunes des générations précédentes. Le fait que les journaux tiennent des chroniques sur la sexualité, que de nombreuses émissions de télévision aient choisi d’en parler n’a qu’une faible incidence sur la mauvaise connaissance de leur sexualité par les jeunes.
 En fait, le grand changement vient de l’apparition dans leur environnement des gais ou des lesbiennes. Ils ont tous un oncle, une tante, un ami, une voisine qui ne cache pas son orientation sexuelle. Ils en côtoient dans leur entourage, même s’il apparait qu’ils n’en ont jamais discuté avec ces connaissances. Le gai et la lesbienne ne vivent plus sur une autre planète ou dans un ghetto pour le commun des hétérosexuels.
 En revanche, les stéréotypes conservent une vie qui perdure sur l’information, et ces rencontres avec des gais et des lesbiennes ne peuvent être que bénéfiques.
 Pour les intervenants du GRIS, ces rencontres avec les jeunes leur sont devenues familières Ils savent d’avance qu’ils ne feront pas changer les mentalités de tous et toutes, mais ils auront au moins eu la pertinence d’assouvir une certaine curiosité et de montrer que la vie des gais et des lesbiennes n’est peut-être pas si éloignée de celle des hétérosexuels. »

Les objectifs de l’intervention :

A) Démystifier l’homosexualité auprès de la société en général :
 défaire des mythes ;
 défaire des préjugés et des stéréotypes ; sensibiliser aux réalités homosexuelles ;
 dégager les visions positives de la communauté gaie et lesbienne.

B) Faire de la recherche sur l’homosexualité :
 développer des outils en démystification ;
 évaluer l’impact des interventions au niveau social ;
 dresser des statistiques en fonction du groupe d’âge, du temps et de l’environnement social des individus ;
 documenter.

C) Offrir un soutien aux gais et lesbiennes qui en font la demande :
 accueillir et aider les personnes homosexuelles en processus de sortie ; référer aux diverses
 ressources de la communauté gaie et lesbienne ;
 supporter l’épanouissement des individus au sein de la comnmnauté gaie et lesbienne.

Les questions habituellement abordées ou posées par les élèves :

PROCESSUS DE SORTIE ( coming-out) 1. A quel âge vous êtes-vous aperçu de votre orientation sexuelle ? 2. L’avez-vous bien accepté ? 3. Etes vous déjà sorti avec une personne de l’autre sexe ? 4. Avez-vous déjà fait l’amour avec une personne de l’autre sexe ? 5. Vos parents le savent-ils ? Comment ont-ils réagi ? Quelles ont été leurs réactions ? 6. La réaction des frères, soeurs, amies, amis, ? Et à l’école, est-ce qu’il y en a qui le savent ? 7. S’il existait une pilule pour guérir de l’homosexualité, la ferais-tu prendre à ceux qui sont homosexuels ? 8. Au travail, devez-vous vous cacher ? 9. Avez-vous perdu des ami(e)s ou de la famille ou un travail à cause de votre homosexualité ?
 10. Qu’est-ce qui vous attire chez une personne du même sexe ? 11. Avez-vous été influencé à être homosexuel(le) ? Mauvaise expérience hétéro., un(e) ami(e) des avances ? 12. Moralement "intérieurement" Si la société vous blesse, par rapport aux attentes et acceptations de votre identité pour ceux qui ne la comprennent pas, que ressentez-vous ?

VIE AMOUREUSE OU DE COUPLE 13. Avez-vous un(e) ami(e) ? depuis combien de temps ? 14. De quelle façon vous êtes vous rencontré(e)s ? 15. Voulez-vous avoir des enfants ? Avez-vous des enfants ? 16. Voulez-vous vous marier ? Est-ce que c’est légal ? 17. Avez-vous des démonstrations d’amour, d’affection, en public avec votre conjoint(e) ? 18. Allez-vous dans les partys, réunions de familles avec votre ami(e) ? 19. Habitez-vous avec votre ami(e) ? 20. Vivez-vous les mêmes sentiments que les hérétosexuels (coup de foudre, peine d’amour) ?

VIE SEXUELLE

21.Quelles sont vos pratiques sexuelles ? 22. Êtes-vous fidèle ? 23. Est-ce vrai que les homosexuels mâles et femelles sont des machines à sexe ? Et qu’ils sont les seuls à avoir le sida ? 24. Avez-vous peur du SIDA ? Avez-vous déjà passé un test de dépistage ? Abordez-vous vos partenaires s’ils ont déjà passé un test ? 25. Est-ce qu’il y a beaucoup de SIDA et MTS chez les femmes ? Est-ce que les femmes utilisent des moyens de protection entre elles ? 26. Avez-vous des fantasmes ? 27. Comment faites-vous l’amour ? 28.Avez-vous déjà eu une aventure avec une personne du même sexe et hétérosexuelle en plus ? 29. Pour un gars : Tu n’as pas le goût d’une belle femme ? 30. Pour les filles : un pénis ça ne te dis rien ?

VIE SOCIALE

31.C’est quoi le village gai ? 32.Peut-on aller dans vos bars ? 33. C’est quoi le sauna ? 34. Quelles sont vos activités sociales ?

ROLE - STERÉOTYPE

35.Qui fait l’homme, qui fait la femme ? 36.De quelle façon on peut se reconnaître ? 37.Est-ce qu’il y a des trucs pour reconnaître un homosexuel ou une lesbienne ? 38.Quelle étiquette préférez-vous (gai, homosexuel, tapette, lesbienne etc..) ? 39.Acceptez-vous les blagues contre les homosexuels(les) ? 40.Est-ce que les gai(e)s sont croyants ? 41.La sodomie se pratique-t-elle beaucoup ?

AUTRES THÈMES 42.Que pensez-vous des travestis et des transsexuels ? 43.Quelles sont les relations entre les gais et la police ? 44. Est-ce qu’il y a beaucoup de gais et lesbiennes parmi les autres groupes ethniques ? 45.Trouvez-vous que les médias vous nuisent ? 46.Que pensez-vous des efféminés et des butches ? 47.Les bisexuel(le)s sont-ils des gens qui ne sont pas branchés ? 48.Est-ce que l’homosexualité n’est pas une nevrose non résolue ?

Autres questions souvent posées par les jeunes

PROCESSUS DE SORTIE (coming out)

1.Comment ont réagi vos parents lorsque vous avez annoncé que vous étiez comme çà ? 2 .Comment ont réagi tes amis d’enfance ? 3.Es-tu capable de détecter quelqu’un qu’il est comme çà de quelqu’un qu’il ne l’est pas ? 4.Comment avez-vous su que vous étiez homosexuel ? 5.Quand tu étais jeune, comment a régi ta blonde ou ton chum quand il ou elle a su que tu étais homo ou lesbienne ? 6.Pourquoi as-tu décidé d’étre homosexuel ? 7.Au début, lorsque tu ne savais pas que tu étais gai ou lesbienne, comment te sentais-tu de te faire regarder par un homo ou une lesbienne ? 8.As-tu déjà été attiré par le sexe contraire ? 9.Au début, reniais-tu d’être homosexuel ? 10.A quel âge as-tu su que tu étais homo ? 11.Pourquoi as-tu choisi cette vie ? 12.Comment te sentais-tu plus jeune quant tu ne savais pas que tu étais homo ? 13.Te sens-tu mal à l’aise de dire que tues homo ? 14.Qu’est-ce qui t’a fait penché du bord des homos ? 15.Tes-ce que tu te sens différent des autres ? 16.As-tu pensé au suicide lorsque tu as su que tu étais homo ? 17.Affiches-tu que tu es homo ? 18.Quelles questions t’es-tu posé lorsque tu t’es rendu compte que tu aimais les gens de ton sexe ?

VIE AMOUREUSE OUDE COUPLE

19.Es-tu capable de détecter quelqu’un qui est homo ? Avez-vous honte de vous montrer en public toi pis ton chum, ou ta blonde ? 20.Que ferais-tu si ta blonde ou ton chum voudrait avoir un enfant ? 21.Lorsque tu es attiré par quelqu’un que fais-tu ? 22.Qu’arrive-t-il lorsqu’une fille ou un gars s’approche de toi plus intimement ? 23.Comment trouves-tu ta blonde ou ton chum ? 24.Comment est la vie de couple homosexuel ? Qui fait l’homme, et femme ? 25.Avez-vous un partenaire en ce moment ? 26.Quel effet çà te fait de voir un couple hétérosexuel ? 27.Avez-vous du plaisir a être ensemble ? 28.Est-ce que vous vous cachez lorsque vous vous tenez par la main ou que tu embrasses ton chum ou ta blonde ?

VIE SEXUELLE

29.T’es-tu caché la première fois que tu as fait l’amour avec ton chum ou ta blonde ? 30.Comment çà se passe vos relations sexuelles ? 31.Comment a été ta première "one night" ? 32.Comment entreprends-tu au lit avec ta blonde ou ton chum ? 33.Vous n’avez pas peur de mourir du Sida ou de d’autres maladies ? 34.As-tu déjà eu des relations sexuelles avec quelqu’un du sexe opposé ? Quel changement çà fait ? Qu’est-ce qui vous a porté à le faire ? 35.C’est quoi que vous trouvé d’intéressant d’un gars homosexuel ou d’une fille homosexuelle comme vous ? 36.Qu’est-ce qui t’attire chez un gars ou une fille ? 37.Est-ce que çà fait mal la première fois que tu as eu ta relation ? 38.Pour entreprendre une relation sexuelle, utilisez-vous des objets ?

VIE SOCIALE- RÔLE - STEREOTYPE -AUTRES THÈMES

39.Avez-vous du plaisir dans votre style de vie ? 40.Vivez-vous dans un groupe d’amis homosexuels ? 41.Vous sentez-vous renier par la société ? 42.Que dites-vous aux gens qui rient de vous ? 43.Que veux-tu faire plus tard dans la vie ? 44.Est-ce que la vie d’un gars ou d’une fille homo est plus dure que celle d’une personne normale ? 45.Te considères-tu une personne normale ou malade ? 46.As-tu déjà perdu un emploi à cause de çà ? 47.Comment passez-vous à travers les épreuves ? 48.Ne te sens-tu pas condamné par la Bible ? 49.Comment réagis-tu lorsque tu te fais appelé tapette, pédé, butch ? 50.Si vous aviez à recommencer votre vie et avoir le choix d’étre homosexuel ou hétérosexuel, lequel prendrais-tu ? Pourquoi ? 51.Avez-vous déjà été victime de discrimination ? 52.Trouvez-vous que les médias axent trop sur votre orientation sexuelle ?

Règles de FONCTIONNEMENT DE L’INTERVENTION :

Tout intervenant doit rester objectif face à toute situation pouvant se produire lors d’une intervention. (...) Les intervenants doivent respecter les limites de leur propre vécu (...) le but est de démystifier l’homosexualité selon le vécu personnel des intervenants et non de philosopher sur des théories (rôle du professeur d’enseignement invitant les intervenants) (...) Dans le cas où l’intervenant théorise, il devra préciser qu’il s’agit de son opinion personnelle basée sur une connaissance ou une expérience précise (...) Il est défendu e dire toute vulgarité, obscénité ou parole, réflexion provenant d’un humour douteux et déplacé lors d’une intervention (...) Il n’est permis de fixer in individu, de le « cruiser » pendant ou après une intervention (...) faits et rumeurs concernant la vie privée sont considérés comme confidentiels, si une personne n’a pas révélé son orientation sexuelle, ce n’est pas à nous de le faire (...) chaque individu ayant droit à ses convictions personnelles, aucun intervenant ne peut diminuer celles-ci en publique. On peut expliquer son désaccord seulement en expliquant son propre mode de vie sans toutefois dire que le style de l’autre est inférieur ou mauvais. ( ...) personne n’a le droit de diminuer une quelconque catégorie de personnes(...) si le langage risque de devenir trop cru, utilisez les mots exacts (...) si une question va trop loin, s’en tenir à l’essentiel de la réponse (...) Si une question touche des aspects qui entrent en conflit avec mes valeurs, laisser la parole à l’autre intervenant s’il se sent plus apte, sinon répondre en incluant tous les points de vue à ce sujet (...) respecter la confidentialité et la discrétion lorsque des jeunes s’adressent en particulier, les référer selon leurs besoins (...) Personne est une encyclopédie, on répond dans la mesure de nos capacités (...) Bien structurer sa pensée, balayer du regard la salle, utiliser son sens de l’humour, ne pas être ni trop rigide, ni trop décontracté, choisir ses mots, mettre à l’aise les gens, les écouter, être aussi à l’écoute de ses propres intuitions, éviter d’entrer en débat (...) Démontrer une ligne directrice majeure, comme message et idée à faire passer pour amener des réactions positives.

Problèmes susceptibles d’être rencontrés : Il ne s’agit de produire avec ces interventions un effet « zoo » : pur voyeurisme de drôles d’animaux en quelque sorte. C’est pourquoi nous préconisons qu’en amont de telles présentations les professeurs doivent effectués dans le cadre de leurs matières d’enseignement des cours abordant la question homosexuelle. Ces interventions se déroulant ensuite et sur invitation, et en présence du professeur... Par ailleurs, de telles interventions pourraient avoir lieu lors de manifestations para-scolaires comme « une semaine contre l’homophobie » ( à l’instar de la semaine de la presse à l’école ou du mois contre le racisme). Débats-films, interventions de gays et lesbiennes, exposés, expositions formeraient un ensemble complémentaires aux travaux didactiques des enseignants.

Savoir :

Les interventions permettent de faire ressortir que :

 la vie des gais et des lesbiennes est similaire à monsieur et madame tout le monde
 le quotidien doit se faire
 nous dormons, mangeons comme tout le monde
 nous avons une vie sociale et affective.

Voir en ligne : Le site du GRIS
P.-S.

L’organisme :

Depuis neuf ans, le GRIS a mis sur pied des petites équipes qui sont invitées à prendre la parole dans des organismes de jeunes, des institutions scolaires. Depuis 97, le GRIS a développé ses activités sur l’ensemble du Québec. Les intervenants, après avoir fait une présentation de l’organisme, répondent aux questions et ce, uniquement à partir de leur vécu. Il n’y aucune volonté d’imposer une vision de l’homosexualité. Il s’agit bien au contraire de laisser paraître la diversité à travers les différentes histoires de vie. Le GRIS de Montréal est un organisme sans but lucratif, il a pour objectif de favoriser une vision positive des individus face à l’homosexualité pour assurer une intégration harmonieuse des gais et lesbiennes dans la société. Le GRIS est né en l988, du comité d’intervention sociale de l’organisme Jeunesse Lambda, alors que des professeurs voulant aborder le sujet de l’homosexualité dans leurs classes, invitèrent quelques jeunes gais et lesbiennes à rencontrer des jeunes d’âge secondaire et témoigner de leur vécu. Par la suite, ils furent invités à de nombreux colloques et congrès et furent au centre des efforts de rapprochement entre les policiers de la S.P. C.U.M. et la communauté gaie et lesbienne de Montréal.En 1994, fort de six années d’expertises de démystification de l’homosexualité, le groupe complétait son intervention par l’ajout des services de recherche et de relation d’aide et devenait un groupe incorporé en vertu de la partie III de la Loi sur les compagnies. L’organisme comprend actuellement une cinquantaine de membres et un conseil d’administration de sept élus représentant l’assemblée des membres.

Les objectifs :

A) Démystifier l’homosexualité auprès de la société en général :
 défaire des mythes ;
 défaire des préjugés et des stéréotypes ; sensibiliser aux réalités homosexuelles ;
 dégager les visions positives de la communauté gaie et lesbienne.

B) Faire de la recherche sur l’homosexualité :
 développer des outils en démystification ;
 évaluer l’impact des interventions au niveau social ;
 dresser des statistiques en fonction du groupe d’âge, du temps et de l’environnement social des individus ;
 documenter.

C) Offrir un soutien aux gais et lesbiennes qui en font la demande :
 accueillir et aider les personnes homosexuelles en processus de sortie ; référer aux diverses
 ressources de la communauté gaie et lesbienne ;
 supporter l’épanouissement des individus au sein de la comnmnauté gaie et lesbienne.

Les services et les activités :

A) Les interventions de démystification sont réalisées dans les écoles, les collèges, les universités, les maisons de jeunes, les centres de femmes, les établissements du réseau de la santé et des services sociaux et les organismes communautaires, sur invitation des responsables des établissements, des enseignants et des animateurs de groupes. Les activités sont réalisées par les membres du G.R.I.S. qui ont une formation complète sur les interventions en démystification, dont un volet sur la prévention du VIH(SIDA) et autres MTS. ainsi qu’un autre volet sur la réalité des jeunes et des femmes. Depuis janvier 1997, l’organisme est intervenu dans plus d’une trentaine de classes au niveau secondaire et collégial et a rencontré plus de 200 personnes auprès desquelles, l’homosexualité a été expliquée mais surtout démystifiée. Le G.RI.S. a su répondre aux besoins des jeunes et des éducateurs ; plusieurs jeunes ont profité de ces interventions pour initier leur processus de sortie concernant leur homosexualité et nombreux intervenants sociaux considèrent que leur ouverture et leur sensibilité à ces diverses situations ont changé considérablement. L’équipe de démystification offre également des stages d’immersion dans la communauté gaie et lesbienne aux intervenants qui en font la demande, qui ont une pratique professionnelle auprès de la communauté et qui souhaite la mieux connaître.

B) L’équipe de recherche compile les données recueillies lors des interventions de démystification, par un questionnaire complété par les participants de l’activité, afin d’analyser les modifications de perception face à l’homosexualité. L’équipe réalise également plusieurs études, lectures et recherches sur l’intervention en démystification et elle a produit des documents étoffés sur le sujet.